Pourquoi peindre
Me connaître
Vouloir créer n’est pas vraiment un désir, un souhait. Mais plutôt une force en soi qui ne veut pas s’éteindre. L’œuvre peut être minime ou plus imposante. Elle peut semblée ridicule aux yeux des autres, mais demeure essentielle pour son créateur. Le processus aussi important sinon plus que son résultat.
Jusqu’à tout récemment, je ne me suis jamais considérée comme une créatrice, une artiste. Mais la maturité apporte introspection et recul. En réfléchissant à mon parcours, je réalise que j’ai toujours créé. De très jeune, avec ce que j’avais sous la main, à maintenant avec la peinture, en passant à travers les décennies, avec les fibres, les textiles, les crayons, les papiers, les métaux, les pierres, les végétaux : la couture, le crochet, le dessin, l’origami, la bijouterie, la mosaïque, et tout dernièrement la fleuristerie. Le fils conducteur : manier des matières organiques pour les mélanger, les marier, les opposer, les dompter, les sublimer, les apprécier, les diviser et les réassembler en un tout, nouveau, expressif, différent, intriguant, invitant.
​
Mes années de découvertes m’ont mené aujourd’hui à peindre. Peindre de l’abstrait.
​
Je m’offre cette liberté totale. Tous les choix sont les miens sans restriction, sans intervention. Les sujets, les médiums, les couleurs, les supports, les textures, les instincts, les coups de pinceau, les vides, les moments d’inspiration, jusqu’à l’instant où je décide que l’œuvre est terminée.
Ce que je veux offrir aux observateurs, un moment de liberté. La liberté d’apprécier ou non ce qui leurs est offert. La liberté d’étudier, de scruter, de découvrir. La liberté de prendre um moment d’arrêt. Que ce moment d’arrêt apporte, n’est-ce qu’un instant: repos, réflexion, énergie, souvenir.
​
J’espère vous offrir cette évasion éphémère à chaque regard.